
Entretien avec une amie patiente (anonyme) : sa vie, ses valeurs, l’enfermement voulu, ses interprétations
Cet enregistrement a quelque chose de particulier.
L’amie que j’y interroge est calme, posée, toute pleine d’intentions vertueuses pour l’Humanité, ses proches, elle-même.
Son discours paraît parfois dément, parfois sublime. Elle n’a jamais été aussi bien intentionnée qu’aujourd’hui, il me semble. Sont-ce ces révélations dont elle parle librement — sont-elles libres, contraintes par l’état second de conscience et l’état brut de sa parole affirmée mais chancelante — ?
Toujours est-il, elle me l’affirme, qu’elle ne regrettera pas de s’être prêtée à l’exercice et, dit-elle plusieurs fois (je devais m’en assûrer), qu’elle ne reviendra pas sur sa décision que soit publiée cette interview.
Pour une amie de ce genre, je me suis obligé à une certaine prudence et me suis astreint à ne pas grossir les traits, parfois déroutants, que prennent ses mots, qui se chatouillent au microphone de mon smartphone avec tendresse et bienveillance.
Pardonnez-moi (et je m’excuse auprès d’elle), je n’ai pas réussi à transformer sa voix en quelque chose de méconnaissable avec mon DAW Audio Evolution Mobile, même si ce n’était qu’un choix qu’elle me laissait de faire.
Bonne écoute.
Stanislas Dejoie
- temoignage-anonyme-13-avril-2021-chambre-1-stan 12:12

Invité anonyme
Quels qu'ils soient, les anonymes qui témoignent ou viennent soulever des questions quant à leurs pratiques en psychiatrie ou leur expérience de patient, seront libre de dire plus discrètement possible ce qui les expose, soit à des risques de sanctions professionnelles, soit à des représailles, soit à une hospitalisation plus contraignante et liberticide, soit à des menaces multiples ou isolées mais mettant leur dignité voire leur vie en jeu. Nous vous demandons de respecter ces contributeurs et contributrices pour le courage qu'ils ont à dénoncer ce qui doit l'être et à jeter une lumière utiles aux autres sur ce qui est généralement tu.

Pensée II (Andréa)
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