
La Ouêve, radio Web du pôle de psychiatrie Paris-centre
Ce que certains appellent « la radio de l’Adamant », laoueve.com, a commencé d’émettre il y a une dizaine d’années, non pas sur les ondes mais sur le Web, des documents sonores fabriqués en atelier : adaptations de nouvelles, chansons originales, interviews, histoires, ambiances, etc.
Chaque lundi nous nous retrouvons pour écouter des documents sonores de toutes sortes : fictions, documentaires, ambiances… Nous écoutons et puis nous échangeons à propos de ce qui est parvenu à nos oreilles. Qu’avons-nous entendu au juste ? Comment cela nous a‑t-il affecté ?
Parler, prendre la parole et ne plus la lâcher ou ne pas oser, essayer, écouter, se faire entendre ou ne rien dire et donner à entendre, supporter de s’entendre parler, enregistrer, couper, trouver son souffle dans le récit, son rythme, tendre le micro, l’attendre, parler à côté, s’en méfier et puis l’oublier, être surpris par ce qu’on entend, se regarder, fermer les yeux, sourire et grimacer, s’endormir, réécouter, encore, couper, monter, une photo, un dessin, un texte, et éditer. Le but de cet atelier est de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de pouvoir raconter, témoigner de ce qui les anime. Ces témoignages qui sont improvisés ou écrits peuvent prendre leur place dans la revue des Beaux Barres.
Depuis quelques années maintenant, l’atelier « radio » est invité à participer aux Rencontres internationales autour des pratiques brutes de la musique, dans le cadre de l’excellent festival Sonic Protest qui a donné à entendre plusieurs de nos créations sur la webradio du festival ou bien encore sur le site Pi node. Nous avons invité à notre tour un autre atelier radio du G.E.M. de Saint-Denis (93), celui de l’émission Bruits de couloir, diffusée le jeudi après-midi sur les ondes de Fréquence Paris Plurielle, 106.3, ancêtre de Radio Tomate, chère à Félix Guattari (coucou La Borde !). Durant le confinement, les animateurs de cet espace radiophonique nous ont proposé de diffuser des messages en provenance de l’Adamant. Depuis lors, nous nous sommes retrouvés au Mans, à La Fonderie, lieu de création, pour les rencontres du Collectif Encore Heureux.


Bruno Voillot
La Ouêve, dernier enregistrement : « MARCHER C’EST DANSER »
« Catherine nous parle du corps en mouvement. Toucher, partir, revenir, aller. Un geste de la main, un regard. Marcher c’est déjà danser dit-elle. À la fin du document on peut entendre Jean Oury à propos de la marche, entretien extrait du CD accompagnant le numéro 40 de la revue Chimères, “le bruit du temps”. » — Bruno V. pour la Ouêve.
3 Comments
Lionel Belarbi
Je reconnais bien là ton style et ta prose pour transmettre des idées et pensées. Je m’identifie bien sûr à la première partie de ce texte, ce qui m’a évidemment donner l’envie d’aller plus loin. A relire, dans les moments incertains de mes décisions parfois trop hâtives et de ma vie très rapide. En prenant le temps de comprendre, je reviendrais et je relirais. Bref, je n’ai pas envie de débattre sur ce texte, mais de m’infiltrer à l’intérieur
Stanislas Dejoie
Un infiltré ! Encore !
Faudra que tu me dises (en aparté) en quoi tu te reconnais dans cette première partie, ça m’intéresse.
Je te l’ai dit, nos parcours se ressemblent beaucoup. Ça m’a frappé.
Stanislas Dejoie
Comme vous pouvez le deviner, les deux commentaires précédents ont été déposés ici alors qu’ils suivaient un autre article. Celui-ci : https://nosblouses.org/premier-texte/.
On a de l’humour quelque part !